- Musique

The Black Crowes à l'Olympia : un concert festif et flamboyant !

Jean-Christophe Mary - 28 mai 2024
Vendredi 24 mai, les rock star d’Atlanta investissaient la scène de l’Olympia pour un concert aussi festif que flamboyant.

Dans la lignée des Lynyrd Skynyrd, Allmann Brothers Band J. Geils Ban , The Black Crowes ont écrit les plus belles pages de leur légende en live. En quarante ans de carrière les frères Robinson sont l’auteur de très grands disques parmi lesquels des albums devenus des classiques parmi lesquels « « Shake Your Money Maker » (1990), « The Southern Harmony and Musical Companion (1992), « Amorica » (1994), « Warpaint » (2008), « Before the Frost/Until the Freeze » (2009) comme le tout récent Happiness Bastards » (2024).

le public a eu droit à une première partie de choix avec Jim Jones All Stars

Epaulé par son frère Rich, guitariste virtuose, le chanteur Chris Robinson est un performer inégalable. Car c’est au contact du public que le combo d’Atlanta prend toute sa mesure. Après une longue pause de dix ans, les Black Crowes qui se produisaient à l'Olympia en octobre 2022 à la faveur des trente ans « Shake Your Money Maker » étaient de retour ce vendredi 24 mai 2024 dans une ambiance surchauffée.

Mais avant d'assister à ce come-back tant attendu, le public a eu droit à une première partie de choix avec Jim Jones All Stars. Le set branque et sauvage du gang londonien mélange des influences qui vont du rock & roll, au punk en passant par le blues garage, le tout livré avec joie et bonne humeur. S'il n'est jamais facile de conquérir une salle lors d'une première partie, eux ont réussi à réchauffer progressivement les spectateurs grâce à l’énergie de Jim Jones et de son excellente section de cuivres. Défi réussi pour les anglais qui repartent sous les applaudissements de la foule.

Il est 21h à l’Olympia quand la sono diffuse « It's a Long Way to the Top (If You Wanna Rock 'n' Roll) » d’AC/DC. Les lumières se tamisent et la salle est plongée dans le noir. Entouré deux choristes, Chris Robinson (chant, harmonica,) Rich Robinson ( guitares), Isaiah Mitchell (guitares), Sven Pipien (basse), Brian Griffin (batterie), et Joel Robinow (claviers) investissent le plateau. La scène est décorée de larges rideaux de théâtre d’un immense miroir, de guirlandes de lampions multicolores et d’un panneau à l’effigie de Chuck Berry. Chris Robinson lève les bras, s'approche du micro et entonne « Bedside Manners » extrait de leur « Happiness Bastards » dont la banderole trône fièrement au dessus de la scène. Avec ce tnouvel opus dont ils présentent ce soir cinq extraits, il faut rendre hommage au talent des deux frères qui reprennent l’histoire là où ils l'avaient laissé en 2015.

Barbe fournie, foulard noué autour du cou et veste de costume blanche à pois noirs

La salle est survoltée encouragée par les cris de joie de la part de fans américains venus en masse. La puissance du son est à son maximum. Le groupe enchaîne un autre hymne « Twice as Hard » extrait de leur album culte « Shake your money maker » suivi de « (Only), Halfway to Everywhere » et « My Morning Song » extrait du second album tout aussi culte « The Southern Harmony and Musical Companion ». Il est temps de présenter deux titres du dernier album « Cross Your Fingers » et « Kindred Friend » où les guitares rugissent quand le phrasé de Chris Robinson étire les mots comme des élastiques. Barbe fournie, foulard noué autour du cou et veste de costume blanche à pois noirs, Chris Robinson cultive sa dégaine de bad boy dandy au tempérament fougueux. L'âge ne semble pas avoir d'emprise sur lui. Sa voix rocailleuse si caractéristique est toujours aussi phénoménale.

Puis, c’est l’hommage à Chuck Berry avec une version de Carol livré à fort volume, jouée pied au plancher avant le retour à des titres cultes. La foule adhère aux refrains énergiques, à ces mélodies empruntes de nostalgie que sont « Thorn in My Pride », « Hard to Handle » d’Otis Reding et « She Talks to Angels ». Tel un gladiateur, Chris Robinson arpente le plateau, blague entre deux titres harangue la foule de sa gouaille légendaire, s’approche de la fosse au plus près des fans. Puis c’est le retour au nouvel album avec un « Wanting and Waiting » et « Flesh Wound » qui soulèvent la foule. Dans la foulée de « Sting Me » le groupe nous fait deux beaux cadeaux « Jealous Againe et « Remedy », dont tout le public connaît la moindre parole par coeur. Cerise sur le gâteau, une surprise de taille attend Rich Robinson dont c’est ce soir l’anniversaire. Alors que la sono diffuse "Can-Can" (Orphée aux Enfers) d’Offenbach, quatre danseuse en robe bustier avec lacets et froufrou font irruptions autour du guitariste amusé mais qui reste de marbre, droit et stoïque. Les jupons virevoltent de levers de jambes en acrobaties surprenantes quand le public entonne lui un « Joyeux Anniversaire, Rich ». Les lumières se rallument. Après quelques minutes, les musiciens reviennent pour le rappel. Un seul titre sera donné « White Light/White Heat » du Velvet Underground, qui fait trembler le sol et les murs de l’Olympia. À la sortie, alors que la sono diffuse le « Goodnight sweethart » de The Spaniels, la foule toujours sur un nuage a du mal à regagner la sortie. Un concert dores et déjà inscrit dans le grand livre des exploits des rockers sudistes.

jean-Christophe Mary pour www.micmag.net

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